Nous avons donc vu que le cœur artificiel est composé d’une prothèse cardiaque interne, qui remplace le cœur défaillant, mais aussi que le cœur artificiel ne fonctionne pas tout seul et qu’il a besoin de deux batteries au lithium-ion ainsi qu’un petit ordinateur constamment connecté avec l’hôpital pour avoir un suivit du patient, les deux objets étant extracorporel, l’ordinateur étant relié au cœur par un fil passant par un petit trou situé derrière l’oreille gauche, et les deux batteries étant reliées entre elles par l’ordinateur. Comment fonctionne concrètement le cœur artificiel ?
Prenons l’exemple de la batterie au lithium-ion
Lorsque la batterie est utilisée (c’est la décharge), les ions positifs de lithium
traversent la membrane au sein de l’électrolyte liquide et se stockent dans la cathode,
obligeant alors les électrons à quitter l’anode en passant par le circuit,
c’est-à-dire le cœur artificiel. C’est l’inverse durant le chargement.
Cette décharge électrique, une fois libérée, passe dans l’ordinateur grâce à un câble.
L’ordinateur envoie ensuite cette décharge électrique au cœur artificiel, notamment
aux deux motopompes, situées dans la cavité où il y a le liquide hydraulique.
Les deux motopompes
Si la cavité hydraulique commence à se vider du côté gauche, alors la membrane gauche va se déplacer
pour permettre au ventricule droit d'aspirer le sang. Quand ce dernier est rempli, la membrane
peut pulser le sang dans les artères. Il s'agit ensuite du même principe pour le ventricule gauche.
Pour assurer la circulation du sang dans un seul sens, la prothèse dispose de valves d’admission et d’éjection.
Par conséquent, chaque « battement » du cœur artificiel est en réalité lié au
mouvement du liquide hydraulique. Ainsi fonctionne le cœur artificiel, par chaque
mouvement de ce fluide, lié au mouvement de motopompes, mouvement lié lui-même à la
décharge électrique.
Le rythme des battements est relevé par
l’ordinateur et envoyé à l’hôpital, où le rythme cardiaque est surveillé avec attention.
Une autre caractéristique rapproche les performances du cœur CARMAT de celles d'un cœur naturel:
sa capacité à s'adapter très finement à l'activité du patient. On peut alors retrouver dans la
prothèse un ensemble de capteurs de pression et d'accéléromètres
Nous vous invitons à visionner une vidéo qui regroupe la description anatomique et fonctionnelle du cœur artificiel CARMAT
Réalisé par Ghislaine PAUME, Inase MOUHAMADOUSSANE et Doriane LE GUENNEC