CONCLUSION


Au cours de notre TPE nous avons pu voir que le cœur, qui est un muscle extrêmement bien organisé, peut parfois être malade et ne pas assumer sa fonction principale. C’est alors que le Professeur Carpentier, chirurgien cardiaque à l'hôpital européen Georges Pompidou et actuel président de l'Académie des sciences, déjà récompensé par la Fondation pour la Recherche Médicale pour ses nombreux travaux chirurgicaux concernant le cœur, mais aussi pour sa carrière, crée et ce pendant 15 ans, le premier cœur artificiel totalement implantable. Cette prothèse a été implantée pour la première fois le 18 décembre 2013 sur un patient âgé de 75 ans. Il s’agit des premiers textes cliniques sur l’homme. Auparavant, les tests avaient été concluants sur certains animaux. Le cœur artificiel est fait d’une prothèse totalement implantable ainsi qu’une partie que le patient doit porter systématiquement sur lui, comprenant deux batteries au lithium-ion, chacune ayant au minimum de 12 heures d’autonomie et un petit ordinateur envoyant sans cesse les résultats de l’activité du nouveau cœur à l’hôpital. Le cœur artificiel imite en réalité le battement d’un vrai cœur grâce au système hydraulique que nous avons déjà étudié.

Mais il ne faut pas oublier le cœur artificiel, bien qu’il soit une prothèse extrêmement bien faite, ne demeure qu’une prothèse « de secours », c’est-à-dire que l’on greffe cette prothèse sur un patient en attente d’un véritable greffon.

Ainsi, le cœur artificiel ne peut être une solution durable pour les maladies cardiaques, notamment les insuffisances, puisqu’il n’est que temporaire. Cependant, le cœur artificiel CARMAT (img 1) permet aux patients d’attendre une greffe avec un cœur « sûr ». En effet, l’attente d’un greffon cardiaque est vraiment longue. A titre d’indication, il y a 100 000 demandeurs de greffes cardiaques, dans le monde, contre seulement 4 000 dons de cœurs.

Donc même si le cœur artificiel n’est pas une solution durable pour les maladies cardiaques, il reste quand même une prouesse technologique qui peut sauver des centaines de vies en attente d’un greffon. L’opération en est même indispensable pour certains patients.

Comme nous le disions plus tôt, la première transplantation sur l’homme a eu lieu le 18 décembre 2013, sur un patient âgé de 75 ans. Malheureusement, la greffe a échoué, et ce patient est décédé après quelques mois, mais nous ne savons toujours pas si un dysfonctionnement du cœur artificiel a été la cause de sa mort, ou bien une autre maladie.

Cependant, outre cette question de solution durable ou non, on peut retrouver une question philosophique derrière notre problématique de base. En effet, transplanter un organe artificiel, et donc une création de l’Homme, dans celui-ci, et donc confier sa vie à une prothèse technologique peut être désapprouvé par une certaine partie de la population, même s’il s’agit d’une greffe « provisoire », en attendant un greffon, et que parfois la question ne se pose pas dans certains cas pathologiques.




Réalisé par Ghislaine PAUME, Inase MOUHAMADOUSSANE et Doriane LE GUENNEC